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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 07:03

A Reykjavik, une poétesse renommée s’adonne à une activité annexe lucrative mais prohibée : elle vend de l’herbe à presque toute la ville. Sa maison est un véritable magasin, où la foule des consommateurs ne cesse de défiler. Ce trafic est rentable, mais elle souhaite y mettre fin : elle vend donc tous les contacts de son portable à un autre dealer de la ville. Mais en revenant du premier rendez-vous qui fixe les modalités de la vente, elle est embarquée dans la campagne islandaise par son frère qui se prend d’amitié pour une auto-stoppeuse irlandaise. Suite à un arrêt chez un membre de sa famille qui habite une ferme (si, si, la ferme a son importance…), elle perd l’élément qui lui sert de transaction : son portable. C’est le début d’une quête effrénée, mêlée de la tentative de rejoindre son chez-soi….

 

Ce film est déjanté. Il faut dire que l’activité de la poétesse n’est pas pour apporter beaucoup de clarté à son existence. Cela démarre d’ailleurs assez fort, puisqu’on voit Anna (très bien interprétée par Didda Jonsdottir) écrire ses vers directement sur le carrelage mural de la cuisine. Ensuite, presque pas un moment de répit, entre son frère, qui refuse que sa sœur fume dans le voiture en souvenir de leur père mort d’un cancer du poumon et l’abandonne en rase campagne, et l’irlandaise mystique qui cherche à rejoindre son petit ami enfermé dans un prison islandaise pour une bagarre dans un bar.

 

Entre ces passages dans la campagne islandaise, la caméra revient régulièrement dans la maison d’Anna, où les clients s’entassent et s’occupent comme ils peuvent pour tuer le temps, en attendant leur herbe. Ils dorment dans les endroits les plus incongrus, et certains s’exposent à des réveils brutaux.

 

Parmi tous ces islandais sont perdus Joy, la jeune irlandaise, et Raphaël, un étudiant français qui fait une thèse sur Anna. Lui n’est pas venu chez Anna pour les mêmes raisons que les fumeurs, mais il est contraint d’essayer le cake aux champignons (pas des gentils petits bolets, bien entendu). Ce qui donne lieu à une scène très comique où il ne se rend plus bien compte de ce qui l’entoure. Le passage le plus drôle est tout de même celui où Anna et Raphaël comprennent où se trouve le portable tant recherché, mais je vous laisse la surprise….

 

Je suis allé voir ce film un peu par hasard (j’avais une place à utiliser avant expiration !), surtout sur le nom de la réalisatrice, Solveig Anspach. Je n’avais jusque là vu qu’un film de cette réalisatrice, le très touchant et émouvant Haut les cœurs, avec une épatante Karin Viard. Autant vous dire que le ton de ce nouveau film est radicalement différent, et que j’ai apprécié ce petit moment de délassement qui m’a fait rire et sourire.

 

Pour ceux qui ont l’occasion de voir ce film, c’est vraiment un bon moyen de penser à autre chose (en ne touchant pas à des produits illicites, bien entendu…)

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