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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 18:44

otherworldly.jpgVoilà, Fantastic dans la métropole lilloise, c'est fini pour cette année. C'est donc le moment du bilan, un peu plus d'un mois après le bilan de mi-parcours.

 

Au niveau des expositions, Phantasia, présentée au Tri Postal, était vraiment le centre du dispositif. C'était une bien belle exposition, surprenante, parfois déroutante, parfois très ludique, qui méritait bien que nous y retournions pour tout revoir et la visiter de fond en comble. Autre seconde visite, celle à la gare Saint-Sauveur, que j'ai vu d'un oeil plus positif que ma première visite, notamment grâce à cette grande installation faite de scotch, très photogénique.

Pour ce qui est des expositions vues depuis la dernière fois, je tiens à mentionner celle du Muba, à Tourcoing. Intitulée Otherworldly - Des mondes iréels (voir affiche), elle présentait des dioramas, maquettes représentant des scènes réalistes ou non. L'un des éléments les plus intéressants était la présentation de photos faites de ces maquettes. Pour certaines, il était impossible de dire que c'était une construction en miniature, et pas un paysage réel. Bluffant.

A Roubaix, dans la magnifique cadre de la Piscine, l'exposition était consacrée à Chagall. Je ne conaissais rien ou presque à l'artiste, et l'exposition permet de découvrir toutes les facettes de l'artiste : peintre, sculpteur, dessinateur de costumes de théâtre,... Au Museum d'histoire naturelle (joli bâtiment), ce sont les étrangetés anatomiques qui sont mises en avant. Exposition rapide mais qui permet de découvrir des animaux fanstastiques et des étrangetés bien plus naturelles. Enfin, petite déception pour l'exposition présentée au LAM de Villeneuve-d'Ascq. Intiulée La ville magique, j'en attendais beaucoup. Ma déception est liée au fait que l'exposition était limitée à une période très précise, l'entre-deux-guerres. Du coup, si les éléments présentés ne sont pas initéressants (la verticalité de New-York face au foisonnement de Berlin, l'apport du cinéma dans le traitement de la ville), j'ai trouvé cela trop limité. Dommage.

 

Bien entendu, il y avait aussi toutes les installations dans la rue et les bâtiments de la ville. Outre la visite de la maison à l'envers (sensation de vertige), j'ai eu l'occasion de découvrir le dôme lumineux à l'Eglise Sainte-Marie-Madeleine. En s'approchant du dôme, la lumière se dirigeait vers nous et faisait s'écarter les feuilles qui le recouvrait, donnant une ambiance lumineuse très originale. Un terrain de foot bosselé se cachait également ans le quartier Moulins. Nous avons également découvert les cabinets de curiosités intimes, collections de théières, de schtroumpfs ou de vieilles radios.

 

En terme de spectacles, j'ai assisté à un très beau ciné-concert consacré au film de Robert Wiene, Le cabinet du docteur Caligari. La formation n'était pas l'orchestre national de LIlle comme pour Métropolis, mais un quartett très intéressant, avec percussions, accordéon, saxophone et basse. Pour ce qui est du théâtre, la très belle relecture de Cendrillon par Joël Pommerat mérite vraiment le coup d'oeil, pour les petits comme pour les grands.

 

Puis il y a eu les expériences aquatiques. D'abord celle des bains nordiques, installés dans le Pop-up, installation éphémère, de Lille-Sud. Ce fut l'occasion de très agréables et relaxantes baignades dehors, de nuit et par une température de 10 degrés,  dans une eau à 36°-40°. C'était tellement chouette que nous y sommes retournés deux fois ! Puis il y a eu le week-end de clotûre, avec la mise au fantastique de la piscine de Saint-André. Musique, objets flottants, lumières colorées, jeux de société dans le petit bassin : c'est une façon très originale de se baigner.

 

Je suis donc enchanté de cette édition Fantastic. C'est ma première expérience de ce type dans une métropole d'envergure, et c'est vraiment passionnant et enthousiasmant. La prochaine édition est a priori prévue pour 2015, en relation avec la capitale européenne de la culture qui sera Mons, en Belgique. Mais il y aura encore beaucoup de choses à faire d'ici là. Chouette, chouette, chouette  !

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 12:55

enfants-du-paradis.jpeg Le film de Marcel Carné est à l'honneur en cette fin d'année. Il a bénéficié d'une sortie en version restaurée il y a quelques semaines, et la cinémathèque française y consacre une belle exposition. Retour sur ce très grand film et sur l'exposition, visible jusque fin janvier.

 

Les enfants du paradis, c'est la reconstitution d'un quartier de Paris au début du XIXe siècle, celui du boulevard du Temple (aujourd'hui autour de la place de la République). Surnommé le boulevard du crime, c'est le lieu des théâtres et des badauds, où se font et se défont les carrières. C'est là que Baptiste deviendra le roi du mime et que Frédérick Lemaître obtient ses lettres de noblesse grâce à Robert Macaire et à Othello. C'est également le lieu des relations amoureuses complexes, avec au centre d'entre elles Garance, jeune femme mutine, qui aime profiter de la vie et ne peut échapper à la cage dorée offerte par le Comte de Montray. Elle fait tourner le coeur des hommes, notamment celui de Baptiste. Mais c'est aussi le lieu des coups fourrés et des vols, avec au coeur du dispositf l'inquiétant Lacenaire.

 

Construit en deux parties (Le boulevard du crime puis L'homme blanc), le film montre d'abord l'ascension artistique des personnages et tisse les noeuds amoureux, avant de dénouer tout cela sur fond de meutre et de tragédie. Le film est formidable car il fait passer par toutes les émotions : le rire quand Lemaître détourne L'auberge des adrets, mauvais mélodrame, pour en faire une comédie ; la peur devant le personnage inquiétant de Lacenaire, froid, glaçant car prêt à tout ; l'émotion amoureuse devant l'histoire presque impossible entre Garance et Baptiste ; la compassion pour la pauvre Nathalie, éperdumment amoureuse de Baptiste mais qui ne peut lutter contre Garance. C'est également une formidable description du monde théâtral, avec ses vedettes, ses directeurs, ses auteurs et les luttes d'influence. Et puis le public est omniprésent, les riches installés au parterre, et les pauvres au Paradis, au sommet de la salle.

 

Mais comment parler du film sans parler des dialogues de Jacques Prévert, des décors, des costumes, de la musique (signée en par partie par Kosma) et des acteurs. C'est un casting formidable qui est réuni : la star, c'est Arletty, flamboyante en Garance, transformée par la rencontre du Comte de Montray (Louis Salou) qui en fait une femme du monde ; Jean-Louis Barrault est Baptiste, fragile, totalement consumé par son amour pour Garance, qui se noie dans son rôle de mime pour oublier celle qui est partie ; Pierre Brasseur est un magnifique cabotin quand il joue mais sait faire preuve d'une grande sensibilité, notamment dans cette grande scène au théâtre, où il retrouve Garance dans sa loge ; Maria Casarès, dont c'est le premier rôle au cinéma, est la naîve de l'histoire, celle qui va souffrir ; et Marcel Herrand fait un formidable Lacenaire, voleur, trafiquant, tueur. La combinaison de tous ces talents fait du film une eceptionnelle réussite.

 

La Cinémathèque retrace l'histoire du film, qui est loin d'être banale. Il a été tourné en pleine guerre, au début des années 40. La situation politique a d'ailleurs eu des conséquences sur les lieu de tournage (Nice avant Paris) et sur le casting : Pierre Renoir a remplacé Le Vigan, qui s'est enfui avant d'être arrêté pour faits de collaboration. On découvre les dessins préparatoires des décors, des costumes, l'histoire de ceux qui ont inspiré les personnages du film (le Mime Debureau, Lemaître, Lacenaire). On y voit quelques costumes (en couleur, ce qui fait un certain choc par rapport au noir et blanc) et quelques références cinématographiques (notamment dans Les demoiselles de Rochefort, de Demy). La scénographie est très agréable, de nombreux extraits sont diffusés, et cela donne une furieuse envie de se replonger dans le film. Une exposition à découvrir et un film à (re) voir, absolument !

 


 
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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 21:32

fantastic-2012-lille-3000.jpgDepuis le début du mois d'octobre, Lille et toute la métropole sont passés à l'heure Fanstastic. Comme c'est devenu maintenant une habitude, l'ensemble des structures culturelles et une grande partie des associations travaillent pour transformer la vie de la métropole pour 3 mois. Cette année, c'est parti pour des voyages vers tous les horizons, y compris les plus inattendus.

 

Pour l'instant, la majeure partie que ce j'ai vu est vraiment plaisant. Tout a commencé avec une parade dans les rues de Lille, terminée par un très beau feu d'artifice. Si les rues étaient bondées (ce qui limite forcément le champ de vision), les créatures volantes présentées étaient assez intrigantes. Un peu plus tard, une parade a eu lieu à Mons-en-Baroeul. En plus petit comité, elle m'a permis de découvrir un excellent groupe de percussions pyrotechniques, le tout dans une ambiance fraiche mais très conviviale.

 

Il y a aussi toutes les installations installées dans le centre-ville de Lille. L'un des symboles de cette édition est la maison à l'envers qui trône dans le Vieux-Lille et qu'on peut visiter. Le nuage de brume au pied de la Gare-Europe est surprenant, et l'installation de Thierry Fournier (un écran qui diffuse ce qui s'est passé à cet endroit 24 heures plus tôt) est très ludique. Ensuite, c'est plus ou moins réussi, comme cette soucoupe volante qui accueille les voyageurs à la gare Lille-Flandres (l'ambiance sonore est vraiment bien rendue, mais elle n'est malheureusement pas permanente). Juste en face de la gare, c'est la dentelle lumineuse qui nous attend. D'abord allumée à moitié, c'était une déception. Aujourd'hui complète, c'est un peu plus intéressant, mais si cela fait beaucoup penser à une grande décoration de Noël.

De même, l'installation à l'opéra souffre d'un lieu d'exposition pas totalement adéquat. Il faut encore que je découvre le terrain de foot bosselé et la création lumineuse de Daan Rosegaarde à l'église Marie-Madeleine, qui valent a priori le coup.

 

Il y a bien sûr les expositions. Au Tri Postal, Phantasia est vraiment très intéressante. Elle renvoie le visiteur à ses peurs, à des univers parfois effrayants, parfois ludiques, et cela donne un ensemble vraiment très réussi. On y découvre notamment toutes les créatures de Nick Cave, faites à partir de matériel de récupération.

Au Palais des Beaux-Arts, on découvre les paysages dans la peinture flamande, en particulier chez Bosch ou Bruegel. On plonge dans un XVIe siècle d'invention, qui mêle religion, mythes grecs ou latins et scènes de la vie quotidienne. Une exposition d'une bonne dimension et avec une présentation très agréable. Dans le même bâtiment, à l'étage en dessous, vous pouvez encore voir l'expo Babel, qui rassemble des oeuvres contemporaines construites autour du mythe. Petite exposition vraiment très intéressante, qui mêle dessin, sculptures, numériques, et permet une plongée passionnante dans la tour.

A l'hospice Comtesse, c'est une immense pieuvre qui accueille les spectateurs, ensuite plongés dans l'arche de Noé. Une installation saisissante !

Les attractions à la gare Saint-Sauveur ne m'ont pas spécialement emballées (me reste à aller dans le train-fantôme !), tandis que celle à la Maison Folie de Wazemmes, autour des liens entre science et fiction, est une bonne piqûre de rappel pour souligner l'ensemble des références scientifiques dans les oeuvres littéraires et cinématographiques.

A voir encore (entre autres) : l'exposition sur la Ville Magique au LAM (Musée d'art moderne), celle sur Marguerite Yourcenar à Cassel ou l'expo Chagall à la Piscine. De quoi faire d'ici le 13 janvier.

 

Il y a encore les spectacles et les projections. J'ai eu la chance de voir une version de Metropolis de Fritz Lang accompagné en ciné-concert par l'orchestre national de Lille. Une belle projection. Les cinémas se mettent aussi à l'heure fantastique avec des rétros. Ce fut l'occasion de revoir sur gand écran Mars attacks, de Tim Burton. Un vrai plaisir.Et les théâtres font de même, comme pour les représentations de La vie est un rêve.

 

Alors, il reste un peu plus d'un mois pour continuer à décourvrir ce qui se passe dans la métropole. Je raterai forcément des choses, mais cette activité culturelle multiforme est vraiment vivifiante ! Alors n'hésitez pas à faire un tour à Lille si vous avez le temps !

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 07:32

moumenta2012.jpgAprès Anish Kapoor l'an dernier, c'est au tour de Daniel Buren d'investir la verrière du Grand Palais pour cette édition 2012 de Monumenta. Si l'entrée de l'exposition (la billetterie, le fléchage au sol) rappelle le motif noir et blanc qui l'a rendu célèbre, l'installation est autrement plus colorée.

 

Le noir et le blanc reviennent sous la verrière, sur les colonnes qui maintiennent l'installation. Mais ce n'est pas le coeur du dispositif. L'élément prinicpal de l'exposition consiste en de multiples parasols colorés, transparents. Du coup, le spectacle est autant au dessus du spectateurs, avec ces cercles de couleur et de taille différentes, mais aussi au sol, puisque la couleur y est projetée.

 

Sur le coup, l'effet est assez intéressant, mais l'attrait global s'estompe finalement assez vite. J'ai un peu eu l'impression que l'oeuvre de Buren n'avait qu'un seul niveau de lecture dont on avait assez vite fait le tour. D'autant que des éléments annexes commes les miroirs installés au milieu ou la bande sonore diffusée de façon assez étrange ne sont à mon goût pas très bien exploités.

 

Monumenta 2012 reste tout de même une oeuvre intéressante, notamment par le fait qu'elle oblige l'artiste à prendre en compte la taille de la verrière. Mais là encore, en ne jouant presque que sur l'horizontalité, Daniel Buren n'aborde pas du tout la question du volume de la verrière et fait de son oeuvre un objet ludique mais pas une installation mémorable.

 

Au Grand Palais jusqu'au 21 juin

 

L'avis de Zarline

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 22:43

sempe.jpgJusqu'au 31 mars, l'hôtel de ville de Paris rend hommage au travail de Jean-Jacques Sempé. Connu pour ses illustrations des différentes aventures du Petit Nicolas, il est également célèbre internationalement pour les couvertures de magazine qu'il a pu signer, notamment pour le New Yorker.

 

Avec un style dépouillé, avec souvent peu ou pas de dialogues, il donne vie à ses personnages ou à ses situations. Car ce qui est assez fort avec les dessins de Sempé, c'est qu'il arrive à trasmettre des émotions et des idées dans le simple dessin d'un paysage ou d'un homme au milieu d'un jardin. C'est cette simplicité, cette accessibilité qui fait la force du dessinateur.

 

Homme se revendiquant nostalgique d'un temps révolu, celui des années 60 et 70, il n'en oublie pas pour autant le temps présent. Ceci est notamment visible dans les dessins humoristiques qu'il signe. En un croquis, avec une légende, il arrive à faire naître le sourire. Sempé a également signé des oeuvres plus importantes, en terme de quantité. Grâce à des collaborations avec notamment Modiano ou Suskind, il a signé quelques albums qui donnent envie d'être découverts.

 

L'intérêt de cette exposition est justement de montrer la diversité des approches du métier de dessinateur qu'a Sempé. Les dessins de villequi ouvrent l'exposition, en particulier ceux de Paris, sont magnifiques. Il s'amuse avec les ombres, crée des effets de lumière saisissants, en jouant simplement sur des coups de crayons tracés en travers de la feuille. Les illustrations de cyclistes sont également tout à fait justes. C'est donc un plaisir de se balader dans cette exposition même s'il faut s'armer d'un peu de patience, car la foule s'y presse (la queue est toujours moins longue que pour l'exposition Doisneau et les halles, dans la salle voisine, qui attire les foules au point que j'ai renoncé à y aller).

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 13:20

collector.jpgLe Centre national des arts plastiques investit le Tri postal, à Lille, pour une exposition des oeuvres de sa collection. Sur les trois niveaux, le visiteur découvre donc des oeuvres contemporaines, présentées selon trois axes : la référence aux artistes classiques, l'utilisation du présent dans l'art (logos, histoire,...) et la référence à la solitude et au temps qui passe. Exposition un peu inégale, mais qui a le mérite de présenter quelques oeuvres marquantes.

 

Au rez-de-chaussée, la pièce la plus intéressante est la DS revue et corrigée par Gabriel Orozco. A partir de la célèbre voiture française, l'artiste a construit une oeuvre qui reprend le modèle en le réduisant sur la largeur. Ce sont les mêmes lignes, les mêmes formes, mais avec une largeur réduite. Une place au lieu de deux. A part cette oeuvre visible dès l'entrée de l'exposition, quelques retours sur des détournements de la Joconde ou d'oeuvres de Degas, ou une oeuvre espiègle qui présente des photographies d'Eugène Delacroix et autres personnalités... enfin, de leurs homonymes.

 

A l'étage, on explore les relations entre les oeuvres contemporaines et l'histoire dans tous ses aspects. Ce sont d'abord les détournements des objets commerciaux qui sont au coeur de l'expo, comme avec ces caddies transformées en fauteuil, qui nous interrogent sur notre relation au confort et à la consommation. Ensuite, une salle est réservée à la diffusion du film oscarisé Logorama, signé François Alaux, Hervé de Crécy, Ludovic Houplain. Dans cette oeuvre, l'histoire d'un braquage mais tous les protagonistes (personnages, décors,...) sont déssinés grâce aux logos des marques que nous voyons quotidiennement. Par exemple, le braqueur est Ronald McDonald, et les flics sont des Bibendum.

 

Dans la salle suivante, on retrouve le défilé militaire signé Wang Du, très impressionnant, mais aussi des dessins de Topor ou des photos de guerre qui là aussi placent le spectateur face aux conséquences des actes militaires en les décontextualisant.

 

Au dernier étage, on retrouve un travail sur les vanités et le rapport à la solitude. avec une auto-tamponneuse enfermée seule dans un petit carré de bois, ou des boules miroir qui nous renvoie l'image de la mort venue du plafond. Dernier étage avec moins d'oeuvres, mais peut-être le plus intéressant (et rendu d'autant plus intéressant que le médiateur culturel a très bien fait son travail).

 

Au dernier étage également, l'installation Code de nuit de Cécile Paris permet au visiteur de finir l'exposition dans une boîte de nuit, en se baladant dans les différentes zones définies par l'artiste.

 

Quelques oeuvres très intéressantes, donc, qui méritent le déplacement, jusqu'au 1er janvier 2012.

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 19:04

monumenta-2011.jpgLeviathan. Tel est le nom de l'oeuvre qui occupe actuellement l'enceinte du Grand Palais. Une stucture à la forme assez indescriptible, composée d'un coeur dans lequel les spectateurs peuvent prendre place, et de trois excroissances, trois pétales, trois bourgeons, qui viennent agrémenter la structure intiale.

 

Lors de la visite, nous avons d'abord aperçu la structure de l'extérieur, observée depuis les escaliers du fond de l'enceinte, puis tourné autour, collant l'oreille sur la structure, entendant les cris, les applaudissements des spectateurs installés dans l'antre de la bête. Puis nous sommes entrés, et le choc est assez fort. Déjà, il y a la chaleur et la pression liée à l'air qui est envoyé dans la structure (d'ailleurs, je n'y suis pas resté trop longtemps, car cela me faisait assez mal au crâne.)

 

Surtout, ce qui est étonnant, c'est qu'on ne retrouve pas clairement à l'intérieur la structure observée juste avant. Les trois pétales, qu'on ne peut qu'observer, prennent des couleurs, des formes, qui sont loin de ce qu'on peut imaginer. Vu de nuit, éclairée par des spots, la struture était d'autant plus surprenante que toutes les parties n'étaient pas éclairées de la même manière. Ce qui laissait d'importantes zones d'ombre, et place au mystère.

 

L'autre élément frappant, c'est la façon dont le son se répercute dans la structure. Les ondes frappent les bords de la structure, les bruits reviennent, décalés, amplifiés, et tous les spectateurs se prennent au jeu de crier ou de taper dans leurs mains, même les plus âgés, espiègles comme des gamins qui auraient fait une bêtise. Une expérience que j'ai trouvé intéressante et sensoriellement novatrice, et que je recommande (et pourtant, je ne suis pas un grand adepte de l'art contemporain ! Tout arrive !)

 

Pour un autre avis, vous pouvez passer chez Laetitia, et écouter ensuite les enregistrements qu'elle a fait à l'intérieur de l'oeuvre.

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 07:45

Dans les beaux quartiers de Paris, deux musées très proches géographiquement offrent chacun une exposition consacrée à la mort, mais avec des approches très différentes. Alors qu'au musée d'Orsay, le visiteur découvre comment le crime et son châtiment ont été abordés lors des deux derniers siècles, le musée Maillol ouvre ses portes aux vanités, noms de ces oeuvres qui mettent en scène des squelettes, crânes, ossements, bref, tout ce qui a trait à la mort et à sa représentation. Deux approches différentes, mais en un sens très complémentaires.

 

A Orsay, l'esposition dirigée par Robert Badinter et mise en espace par Jean Clair promène le spectateur du crime fondateur, celui d'Abel par Caïn, aux châtiments les plus imaginatifs, avec la reproduction d'un engin décrit par Kafka dans La colonie pénitentiaire. Le parcours emmène le visiteur découvrir des oeuvres classiques (Géricault, très marqué par la mort, ou Goya) comme modernes (Picasso) où des reproductions de journaux de la Belle-Epoque n'hésitant pas à mettre en image les plus violents faits-divers.

 

Plusieurs passages m'ont particulièrement marqués. Le premier est le couloir d'entrée de l'exposition, avec au fond cette guillotine drapeé d'un voile noire qui indique l'entrée dans la salle traitant de la Révolution (différentes représentations de Charlotte Corday assassinant Marat, assassinat de Peletier de Saint-Fargeau,...).  Le second est la salle montrant les prisons de la fin du XIXeme Siècle, de Courbet à Sainte-Pélagie aux photos de la prison de Saint-Lazare, sans oublier le panoptique de Bentham. Le dernier point est ce qui concerne l'aspect scientifique du crime. Avant le recours à la police scientifique au début du XXeme Siècle, de prétendus savants ont tenté de découvrir les marques d'une violence à venir en étudiant les bosses et cavités de la boîte cranienne. L'exposition de différentes modèles est assez troulante. Voilà donc une belle exposition, bien dimensionnée même si il faut parfois jongler avec les autres visiteurs tellement il y a de monde.

 

Un peu en retrait de la Seine, le musée Maillol accueille lui des oeuvres contemporaines, classiques et antiques qui ont toutes pour objet la représentation de la mort, via la mise en scène des crânes. Le leitmotiv de cette exposition : Memento mori, ou Souviens-toi que tu vas mourir. On découvre donc des oeuvres ambitieuses, dérangeantes, troublantes mettant en scène le squelette et divers ossements. Ainsi, Annette Messager représente un crâne avec des mitaines dont les doigts sont remplacés par des crayons. On découvre les oeuvres de Damian Hirst, avec le crâne en diamant, mais aussi un crâne en mouche. On découvre également un cabinet de curiosités, avec une jolie collection de cannes dont les pommeaux représentent des scènes funèbres, un crâne de Mickey ou des performances dans lesquelles l'artiste y met de sa personne.

 

Puis on remonte le temps, avec le XIXeme Siècle, avec Cézanne, Buffet ou Nadar, puis on découvre des oeuvres plus anciennes, notamment les scènes de Saint-François par Le Caravage, De La Tour et Zurbaran. Le clou du spectacle étant cette mosaïque de Pompeï qui représente déjà ce thème qui a énormèment inspiré les artsites.

 

Une exposition passionnante, qui mêle contemporains (Basquiat, Niki de Saint-Phalle,...), modernes (Picasso) et classiques. Un prix un peu élevé (11 euros l'entrée, auxquels il faut ajouter l'audioguide, très bien fait et presque indispensable), mais une bien belle exposition, qui confirme la fascination de l'être humain pour la mort et sa venue.

 

Crime et châtiment, Musée d'Orsay, jusqu'au 27 juin 2010 (Attention, il y a du monde)

C'est la vie ! Vanités, Musée Maillol, jusqu'au 28 juin 2010 (Moins courue, mais très réussie malgré un prix un poil élevé).

 

A lire, le billet très détaillé de Ys sur sa visite à Orsay.

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