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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 12:50

Cela fait longtemps que personne ne s'est torturé les méninges par ici. Alors, en cette période de ponts et de jours fériés, voici quelques images pour que vous puissiez vous amuser. Comme d'habitude, il suffit de donner le titre du film auquel correspond le morceau d'images. Et comme d'habitude, il y a un petit point commun entre tous les films...

 

Pour que le maximum de monde puisse jouer, merci de ne faire qu'une proposition à la fois. Vous pouvez rejouer quand j'ai validé ou non la réponse.

 

Allez, bonne trituration de neurones...

 

1 L'ultime razzia

Trouvé par Flo

10 1

 

Ultime razzia


2 Inside man

Trouvé par Naomi

10 2

 

inside man


3 Ocean's eleven

Trouvé par Rémi

10 3

 

ocean's eleven


4 Un après-midi de chien

Trouvé par Hermine et Hugues

10 4


un après-midi de chien


5 The town

Trouvé par Naomi

10 5

 

the town


6 Louise-Michel

Trouvé par Florence

10 6

 

louise michel


7 Micmacs à tire-larigot

Trouvé par Mister Loup

10 7

 

micmacs


8 Heat, le chefe d'oeuvre !

Trouvé par Florence

10 8

 

heat


9 Ladykillers

Trouvé par Flo

10 9

 

ladykillers


10 L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford

Trouvé par Pascale

10 10

 

l'assassinat de jesse james


11 Piège de cristal

Trouvé par Rémi

10 11

 

piege de cristal

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 18:12

chien-des-baskerville.jpgLes voyages forment la jeunesse, parait-il. Ils peuvent aussi être le prétexte pour se plonger dans des ouvrages dont on a souvent dit qu'on les lirait un jour, sans avoir jusque là franchi le pas. Ainsi, une petite virée anglaise a été l'occasion de découvrir deux ouvrages grands-bretons, dans le genre "grand classique de la littérature". Le premier d'entre eux est peut-être le titre le plus célèbre de son auteur et de son héros, Sherlock Holmes : Le chien des Baskerville.

 

Bon, pour tout avouer, mon voyage en Angleterre ne m'a pas mené à Londres ou dans la lande de Dartmoor, en Cornouailles. Mais nous sommes tombés, un peu par hasard, sur la tombe de Sir Conan Doyle. Il faut dire qu'elle n'est pas spécialement mise en valeur, perdue dans un petit cimetière de la région de la New Forest (magnifique endroit), entre Southampton et Bournemouth. Bref, tout cela pour dire que j'ai réussi à trouver un lien entre ma lecture et mon périple...

 

Venons-en à ce célèbre chien des Baskerville. Bête fantastique, que personne dans la lande n'a jamais rencontré, mais qui fait faire les pires cauchemars aux descendants des Baskerville. Car c'est elle qui est, semble-t-il, à l'origine de la mort de Charles, l'héritier de la famille. Alors, pour assurer la protection de Henry, qui découvre la propriété et la région, Holmes demande à Watson de faire des recherches sur place pour essayer de coincer la bête. Mais le voisinage ne semble pas toujours coopératif et il faudra à Holmes user de beaucoup de ruses pour vaincre le funeste sort des Baskerville.

 

L'une des forces du récit est de rendre cette bête aussi légendaire pour les personnages que pour le lecteur. Car on en entend parler, on a des descriptions sommaires, mais on ne la rencontre pas. Il faudra attendre longtemps pour comprendre vraiment les raisons de cette légende. Le lecteur se retrouve donc en position de faiblesse par rapport à l'intrigue et c'est un des points forts du récit.

 

Il est d'ailleurs d'autant plus en position de faiblesse qu'il voit tout par les yeux de Watson. Eloigné de Holmes, ce dernier ne saisit pas toutes les manoeuvres du grand détective et ce choix de narration, constant me semble-t-il dans les aventures de Sherlock Holmes, ajoute beaucoup de piment à la lecture.

 

Enfin, autre point fort du roman, le décor de la lande de Dartmoor. Paysage littéraire souvent utilisé et très évocateur (Barbey d'Aurevilly et sa lande de Lessay, Daphné du Maurier et les paysages venteux de L'auberge de la Jamaïque), il est ici rendu encore plus inquiétant notamment par l'évocation des bourbiers. Je crois que je garderai longtemps en tête l'image de ces poneys hennisants, en train de se faire avaler par les bourbiers. Des passages qui font froid dans le dos et qui donne une tonalité très intéressante à cette enquête policière.

 

Le chien des Baskerville d'Arthur Conan Doyle

Traduit de l'anglais par Bernard Tourville

Ed. Livre de Poche Jeunesse 

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 18:43

californie-paradis-des-morts-de-faim.jpgAprès l'Amérique imaginée par Cécile Coulon, voici que l'Europe est une référence pour un dramaturge américian. Dans Californie paradis des morts de faim, Sam Shepard, surtout connu pour ses talents d'acteurs (Les moissons du ciel, Homo Faber), signe une oeuvre ancrée dans une Amérique pauvre et rurale mais qui lorgne vers le vieux continent.

 

L'intrigue est celle d'une famille qui se déchire. Wesley et Emma, les deux enfants, sont au milieu des querelles qui sparent leur mère, Ella, et leur père, Weston. Sujet de ces disputes : les dépenses inconsidérées du père qui a acheté un bout de désert dont on ne peut rien faire, et la maison, que chacun souhaite vendre pour assouvir ses fantasmes.

 

Plus que les personnages, c'est le lieu où se joue l'intrigue qui est saisissant, dès la lecture. On se trouve dans une la cuisine d'une ferme, avec un mouton installé dans une cage pour tenter de le soigner des verts, ou avec une marmite dans laquelle sont plongés des artichauts, seuls mets que les membres de la famille peuvent se mettre sous la dent.

 

L'intrigue, qui tourne autour de ces relations familiales complexes et de ce rêve de fuite face à cette Amérique qui ne leur apporte pas ce dont ils ont besoin, est marquée par les personnages, sombres. Aucun d'entre eux ne semble capable d'apporter une lueur d'espoir, de permettre aux autres de devenir meilleur. Chacun raisonne uniquement selon son propre intérêt et ne voit pas qu'une mise en commun des difficultés et des problèmes permettrait d'apporter une réponse collective, bien plus efficace.

 

Comme chez Cécile Coulon, l'Amérique rurale dépeinte par Sam Shepard à la fin des années 1970 est loin d'être conforme à celle du rêve d'émancipation et de fortune. Et l'Europe ou le Mexique deviennent alors des pistes pour vaincre la misère qui s'abat sur eux, comme si le Nouveau Monde ne pouvait pas être plus intéressant pour eux qu'un retour dans la vieille Europe. C'est une pièce assez pessimiste sur la construction de l'Amérique, vue par le prisme de cette famille qui se déchire.

 

Californie paradis des morts de faim de Sam Shepard

Adapté de l'anglais par Pierre Laville

Ed. Actes Sud Papiers

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 07:29

mefiez-vous-des-enfants-sages.jpgAvant de raconter l'histoire de Thomas Hogan dans Le roi n'a pas sommeil, Cécile Coulon avait déjà emmené ses personnages en Amérique dans son roman précédent. Ici, pas de grande propriété forestière mais une escapade entre désert de l'ouest américain et San Fransisco, dans une famille qui a des difficultés à se construire.

 

Le début du roman permet de faire la rencontre de personnages sans bien saisir les liens qui les unissent. Il y a une jeune fille qui ne rêve que d'une chose : fuir la ville de ses parents pour San Fransisco ; un jeune homme suédois qui débarque aux Etats-Unis ; un homme, Eddy, un peu instable, qui vit une histoire d'amour compliquée.

 

Puis l'intrigue se noue autour de Lua, qui sera le lien entre tous ces personnages. Lua est une jeune fille, qui voit sa vie basculer à cause d'une araignée. Son père l'a ramenée de son travail où il exerce comme chercheur, et la petite bête poilue parvient à s'échapper de la boîte. Commence alors pour Lua une série de cauchemars qui n'est que le début d'une lente descente aux enfers.

 

Une nouvelle fois, Cécile Coulon s'empare du mythe américain tel qu'on peut le percevoir en France pour en faire le prétexte à une histoire très personnelle. Elle décrit avec force l'adolescence de la jeune Lua et parvient à donner vie à l'ensemble de ses personnages, le tout avec une concision qui semble réellement être sa marque de fabrique. Cécile Coulon est définitivement un auteur à suivre.

 

Méfiez-vous des enfants sages de Cécile Coulon

Ed. Viviane Hamy

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 07:12

combat-de-coqs-en-Flandre.jpgLes tableaux inspirent souvent les écrivains. Il n'est pas rare soit d'en écrire l'histoire, comme le fait Tracy Chevalier, ou celle des personnages qui le compose (par exemple Philippe Besson dans L'arrière saison). Les éditions Invenit ont décidé de parcourir les musées du Nord-Pas de Calais et de confier à des auteurs l'écriture d'un court essai à propos d'une oeuvre représentative de chacun des établissements.

 

Jean-Bernard Pouy s'est penché sur une tableau de Rémy Cooghe, visible au musée de la Piscine à Roubaix : Combat de coqs en Flandre. Le tableau, visible ici, a été réalisé à la fin du XIXe siècle et représente au premier plan un combat de coqs (joute très populaire dans le Nord et en Belgique), entouré de spectateurs et de parieurs.

 

Dans son essai, Jean-Bernard Pouy fait le choix non pas de faire une plongée historique dans l'oeuvre mais d'évoquer les à-côtés. Il croit reconnaitre dans le public Victor Hugo, au centre de l'oeuvre, personnage qui centralise les regards. Il ne cherche pas à identifier tous les notables de Roubaix qui figurent sans aucun doute dans l'oeuvre. La composition, avec ces gradins verticaux, ce mélange de bourgeois en haut-de-forme et d'ouvriers à casquette, permet de montrer la mixité sociale des ces spectacles.

 

Pour Pouy, le tableau évoque à la fois les débats passionnés de l'Assemblée de la 3eme République et les représentations du monde théâtral, comme celle qu'on peut voir dans Les enfants du Paradis de Marcel Carné. Pouy s'interroge également sur l'argent, omniprésent dans ces salles où les paris s'enchaînent et quasiment absent de la représentation. De même, qui est cet homme au premier plan à droite, qui attire tous les regards, plus intéressés par ce qu'il chche derrière la balustrade que par les coqs qui s'entretuent au milieu de la piste ?

 

C'est une manière très ludique de plonger dans les oeuvres picturales des musées et tout ceci est servi par un très beau travail d'éditeur, avec une reproduction de l'oeuvre en question et différents encarts illustrés qui reprennent des détails du tableau. Un très bel ouvrage, tiré d'une collection qui visite tous les musées du Nord-Pas de Calais.

 

Rémy Cooghe, combat de coqs en Flandres de Jean-Bernard Pouy

Ed. Invenit - Ekphrasis

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 07:30

Les romans familiaux sont un véritable genre en soi. Pour son premier roman, Anne Berest se lance dans la description d'une famille que le soupçon d'un secret va mettre à l'épreuve.

 

la-fille-de-son-pere.jpgLa famille en question, c'est celle de la narratrice. Cadette d'une fratrie de trois soeurs, elle entretient des liens parfois compliquées avec son père et surtout avec Catherine, sa belle-mère. Les fêtes comme les anniversaires ou les réveillons sont des occasions pour que tout le monde se rassemble, même si ces repas donnent parfois l'impression d'être des passages obligés.

 

Ces habitudes, que chacun perpétue tant bien que mal, sont bouleversés par une phrase prononcée un soir par Catherine, en colère. Elle laisse entendre qu'une des filles pourrait ne pas être la fille de son père. Pour Irène, l'aînée, c'est le début du doute et de la recherche de celui qui pourrait être son père. Est-ce cet avocat qui fréquentait sa mère avant qu'elle ne rencontre son père ? Seule, elle n'arrive pas à surmonter cette épreuve et s'appuie sur sa soeur cadette.

 

C'est par les yeux de cette dernière que le lecteur va suivre cette quête du père. Mais la narratrice est touchée par un autre drame. Mathieu, l'homme qu'elle fréquente et qu'elle ne voit que de temps à autre, est victime d'un accident mortel. Elle n'avait pas été présentée à la famille de Mathieu et devient donc une intruse au moment où la famille doit affronter le deuil. Elle est dans la position inconfortable de celle qui souffre mais qui ne peut dire à personne sa souffrance, ni soulager celle des autres.

 

L'ouvrage d'Anne Berest est un beau roman. Si l'intrigue repose finalement essentiellement sur les épaules de la narratrice qui vit deux drames familiaux simultanément, elle est rendue par une écriture très touchante. Sans fioritures inutiles ou pathos larmoyant, elle décrit très bien les difficultés rencontrées par Irène, Catherine ou la mère de Mathieu. Certes, ce n'est pas un roman qui reste un tête, mais c'est une très belle lecture sur une tranche de vie, entre quotidien et événements extraordinaires.

 

La fille de son père d'Anne Berest

Ed. du Seuil

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 08:27

le-petit-christian-2.jpgIl y a trois ans maintenant j'avais découvert les aventures du petit Christian, jeune garçon alsacien fantasmant sur les cow-boys et Rahan. Je m'étais promis de continuer à découvrir son histoire, poursuivie dans ce second tome.

 

On retrouve donc le jeune garçon, qui a grandi et qui éprouve les premiers émois sensuels. Son amour de jeunesse, c'est Catie Borie, la fille d'amis de ses parents. Le problème pour Christian, c'est qu'il ne peut la voir que pendant les vacances : elle habite à Anglet, sur la côte basque, ce qui n'est guère pratique pour un petit alsacien.

 

Comme souvent à cet âge, ce qui compte le plus, ce sont les histoires qu'on se raconte plutôt que les faits. Ainsi, pour Christian, Catie est l'objet de ses fantasmes, de ses attentions, et il s'imagine les histoires les plus improbables. Pourtant les désillusions ne manquent pas, surtout qu'elle lui parle dans une lettre d'Arnaud. Et ce n'est rien face au voyage de Noël, qui marque un terme aux rêves du jeune garçon.

 

Comme dans le premier opus, les stars de cinéma font de régulières apparitions. Ici, Charlton Heston pilote un avion, Steve McQueen fait l'objet d'une prière pour la note d'un devoir d'allemand et Marlon Brando, celui du dernier tango à Paris, donne des conseils sur l'amour. Pourtant, cet opus est moins drôle que le premier, peut-être trop sérieux. On ne rit jamais franchement, l'histoire est plus convenue. Et la dernière case, faisant réapparaitre les héros de l'enfance, semble indiquer que Christian a grandi un peu trop vite, ce qui donne un ton malheureusement beaucoup plus sérieux.

 

Le petit Christian 2 de Blutch

Ed. L'association

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 08:27

nana.jpgCe très beau film de Valérie Massadian n'a rien à voir avec le roman de Zola. Ici, Nana est une petite fille de 3-4 ans qui doit affronter seule l'adversité du monde rural et qui y parvient.

 

La première scène du film plonge le spectateur dans un univers à part entière. Dans la cour d'une ferme, un paysan tue un cochon, en récupère le sang et en brûle les poils, sous les yeux de trois enfants, dont Nana. Cette confrontation entre l'enfance et la violence du monde rural baigne l'ensemble du film.

 

Nana est seule car sa mère est totalement inconsciente de ses responsabilités. Elle est entièrement occupée à assurer le quotidien dans cette maison installée au fond d'un bois, qu'elle chauffe grâce au bois mort ramassé dans la forêt et qu'elle alimente en eau grâce aux eaux de pluie. Jamais la mère ne prend soin de sa fille, même lorsqu'elle a du mal à couper sa viande. Alors, quand la mère disparait, on n'est pas surpris de voir la petite fille réussir à vivre seule : elle parle à ses jouets (d'ailleurs, dans tout le film, elle est bien plus bavarde que les adultes), elle alimente le feu et réussit même à tuer un lièvre grâce à un collet.

 

C'est un très beau film que signe Valérie Massadian. L'histoire est un conte cruel comme peuvent l'être ceux des frères Grimm ou de Perrault, qui donne une vision vraiment originale de l'enfance. Ici, ce n'est pas l'enfance chérie et protégée, mais celle obligée de se confronter à la nature et au monde extérieur. Kelyna Leconte, la jeune fille, est formidable et porte sur ses petites épaules ce film que je vous conseille très chaudement.

 

L'avis de Pascale

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 07:13

le-roi-n-a-pas-sommeil.jpgComment Thomas Hogan en est-il arrivé là ? Comment ce jeune homme, à qui l'avenir semblait tendre les bras, a-t-il pu sortir ainsi du chemin que Mary et William, ses parents, avaient tracé pour lui ? C'est cette trajectoire que Cécile Coulon nous invite à découvrir dans ce roman très maîtrisé.

 

Dès les premières pages, le ton de l'intrigue est donné. Thomas est emmené les menottes aux mains et sa mère (comme le lecteur) ne comprend ni comment ni pourquoi son fils suit les policiers. On ne sortira jamais du village où vivent Thomas et ses parents, un village entouré d'une forêt qui donne la matière première pour la scierie où travaille William. Plus que l'histoire de Thomas et de sa famille, c'est l'histoire de ce coin d'Amérique perdu dans les bois qui intéresse Cécile Coulon. Car Thomas est un jeune comme tant d'autres : il rêve de suivre les traces de son père et ne comprend pas les failles de ce dernier.

 

Car si tout semble lisse dans les habitations du village pris en charge par le docteur O'Brien, les apparences sont trompeuses. Dans le village voisin, on apprend qu'un crime affreux a été commis, un pur acte de jalousie. On découvre ce qui ronge William, ces fiches vertes qu'il a dû manipuler et qui recensent les crimes plus ou moins violents du voisinage. Mais c'est aussi le silence, le conformisme qui est la cause des drames plus ou moins quotidiens.

 

Pour Thomas, les raisons de sa chute sont multiples : l'image dégradée du père, mort d'une blessure à la main ; une trahison amicale pour lui qui ne souhaite pas s'encanailler avec les jeunes de son âge ; un échec amoureux avec celle que ses proches lui destinaient. Un cercle infernal se referme autour de Thomas. Comme le lecteur qui ne sort pas du village, Thomas ne sortira pas de ce cercle qui se ressert.

 

L'intrigue est haletante, courte et dense à la fois. Le tout est porté par une écriture tout à fait originale et évocatrice, qui renvoie aux grands auteurs américains. C'est un ouvrage parfaitement maîtrisé, à la fois sur le plan de l'intrigue et de l'écriture. Un vrai tour de force, surtout lorsqu'on sait que Cécile Coulon en est à son quatrième ouvrage à seulement 22 ans ! C'est indéniablement une plume qu'il faudra suivre dans les années à venir.

 

L'avis d'Ys

 

Le roi n'a pas sommeil de Cécile Coulon

Ed. Viviane Hamy

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 11:40

2-days-in-new-york.jpgMarion a a rompu avec Jaclk, qui l'a accompagné deux jour à Paris dans un film précédent. Aujourd'hui, elle vit avec son fils et son compagnon Mingus, qui a également une petite fille. Leur vie à New York est paisible, rythmée par les émissions de radio de Mingus et les expositions de photos signées par Marion. Mais tout est bouleversé lorsque la famille de Marion (son père, sa soeur et son compagnon, un ex de Marion) arrivent à New York et s'installent dans l'appartement. Leurs habitudes très françaises sont assez peu compatibles avec la vie new-yorkaise.

 

C'est sur ce décalage que joue le film de Julie Delpy. Elle s'amuse des clichés sur les américains (extrémement pudiques, très propres sur eux, avec des noirs revendeurs de canabis) et les français (l'amour de la charcuterie et du fromage, l'aisance quant au fait de se promener nu dans un appartement, les comportements colériques). Si certaines scènes sont certainement un peu trop systématiques (comme les querelles entre les frangines), cela reste un film au ffinal très plaisant. L'un des moments les plus drôles est celui où elle fait croire à ses voisins qu'elle est atteinte d'une maladie grave pour éviter d'être virée de son logement. Son excentricité est visible dans ses vêtements (elle ne se donne pas le beau rôle) et la présence de son père, toujours aussi lunaire, est un atout pour elle.

 

Alors, le film souffre de quelques longueurs, comme lors de cette scène avec Vincent Gallo qui a acheté son âme. On ne comprend pas forcément pourquoi elle a ajouté tous ces passages sur ses créations photographiques, si ce n'est pour dénoncer le fait qu'un concept ne peut pas créer une oeuvre d'art à part entière. Mais Julie Delpy arrive à signer malgré tout un film tendre, parfois drôle, parfois trp facile, mais qui bénéficie d'une belle énergie.

 

Autres films de Julie Delpy : La comtesse, Le skylab

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