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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 15:50

white-material.jpgSeconde étape du festival Télérama 2011 : White material, réalisé par Claire Denis. Le white material, c'est ainsi que les noirs appellent tout ce qui appartient aux blancs, dans ce pays d'Afrique en proie à la guerre civile. Dans cet univers hostile, et malgré les recommandations de l'armée, Maria Vial décide de rester pour mener à terme la récolte de café. Mais l'hostilité grandit, et rien ne pourra empêcher la vague de révolte et de violence de ravager le pays.

 

En ne situant pas clairement l'action (visiblement une ancienne colonie française d'Afrique), Claire Denis plonge son spectateur dans le trouble. Trouble accentué par la construction du récit, puisque de nombreuses scènes du début du film racontent ce qui se passe à la fin. Elle prendont plus tard tout leur sens, mais laisse dans un premier temps le spectateur perplexe.

 

Puis on rentre dans l'affrontement. On découvre le boxeur, rebelle recherché par la police et soutenu par les jeunes du pays. On découvre Maria Vial, puis sa famille : son premier mari, sa femme et leur fils, puis son fils, un jeune adulte fainéant qui vivra douloureusement et tragiquement toute cette période.Les troubles sont partout, au niveau politique mais aussi au niveau psychologique. Le moindre événement a sur chacun des protagonistes des conséquences formidables, en particulier sur le fils (Nicolas Duvauchelle). Le seul être rationnel est le mari (Christophe Lambert), mais il n'a finalement que peu de poids.

 

Le film est assez intéressant dans la description qu'il fait de cette guerre civile. On y voit les barrages routiers, la recherche d'argent à tout prix, la violence gratuite. On y retrouve également l'importance de la radio, tenue par un des deux camps qui pousse à aller jusqu'au bout. J'ai pensé à ce qui s'était passé au Rwanda, où la radio des 1000 colline avait eu une influence indéniable dans la perpétuation du génocide.

 

Puis, c'est la découverte des enfants soldats. Très jeunes (12 ans), ils se promènent avec des armes, jouent aux adultes dominateurs, et ne semblent pas saisir vraiment la différence entre la vie et la mort. Plus que l'histoire des occidentaux piégés dans ce pays, c'est cette image des enfants-soldats qui est pour moi la plus marquante du film.

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