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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 19:42

la-taupe.jpgLe suédois Tomas Alfredson s'est plongé dans un roman de John Le Carré et dans les services secrets britanniques pour signer ce film. Loin des séquences d'action qui peuvent parfois jalonner les films de ce genre, le réalisateur fait le choix d'installer une ambiance, avec un rythme lancinant et des doubles (voire triples) jeux qui happent le spectateur, sans grands effets.

 

Nous sommes en 1973, en pleine guerre froide. L'échec d'une opération à Budapest entraîne la chute du chef des services secrets, Control, et de son second, George Smiley. Pourtant, l'ambiance n'est pas bonne : tout le monde sait qu'une taupe s'est infiltrée et qu'elle fournit des informations à Moscou. On fait alors appel à Smiley, officiellement en retraite, pour débusquer le traître.

 

L'intrigue, parfois complexe, se laisse finalement assez bien suivre. Mais ce qui importe, c'est l'ambiance. Celle feutrée des ces agents britanniques, peu enclins aux emportements face à la menace. Celle créée par une simple malette qu'on tente de faire passer à la bibliothèque pour en sortir des documents confidentiels. Celle de ce caisson insonorisé, jaune, qui sert de lieu de réunion aux quelques membres à la tête des services secrets.

 

Le film bénéficie également d'un très bon casting, porté par les toujours trèsbon acteurs britanniques. A leur tête, Gary Oldman parvient une nouvelle fois à être peu reconnaissable et incarne un agent flegmatique à souhait. A ses côtés, John Hurt en chef déchu, Tom Hardy en jeune homme impétueux, Colin Firth avec toute sa distinction, Mark Strong ou Toby Jones sont parfaitement à la hauteur. Une équipe très masculine, dans un milieu qui l'est très certainement, et où les rares femmes aperçues n'ont pas un sort très enviable. La taupe est à la fois un film à l'intrigue captivante et un exercice de style réussi. Une combinaison qui marche, donc.

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