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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 23:48

Après une carrière dans la police, Matt Shannon a pris un boulot de chef de la sécurité dans une compagnie de transatlantiques. Ce travail n'est pas trop éreintant, d'autant que Matt n'y accorde pas une vigilance extrême. Sa route va croiser celle de Jack Fontana, un ancien collègue. Le souci, c'est que Fontana sort de prison, et que ses intentions ne sont pas toutes honnêtes. Après avoir fait exploser un bateau, sans faire de victime, dans le port de Miami, il embarque Matt et quelques uns de ses amis à bord d'autres embarcations, avec pour objectif de détourner un navire de croisière.

 

L'intrigue, par certains aspects mais également par le caractère farfelu, déjanté et parfois illogique des protagonistes, évoque les romans de Westlake mettant en scène Dortmunder. Ici, on retrouve Matt, embringué dans une histoire dont il ne connaît quasiment rien, si ce n'est qu'il doit obéir aux ordres de Fontana pour des raisons anciennes. A ses côtés, ses camarades ne sont pas tous des flèches et certains laisseront leur peau dans l'assaut du bateau de croisière. Julia, call-girl, accompagne également le groupe.

 

Malheureusement, je trouve que l'ensemble manque de liant. Si la première partie, consacrée à la mise en place du coup et sa réalisation, est assez enlevée, avec plus ou moins de péripéties et une longue digression pas inintéressante mais dont on se demande ce qu'elle vient faire là, j'ai trouvé que la deuxième partie du roman se traînait un peu. La confrontation de Matt, Julia et Myriam Benages, la baronne de la drogue qui veut coûte que coûte récupérer sa mise, est traitée de manière trop légère pour être crédible. On ne ressent pas vraiment la peur qui devrait étreindre Matt et Julia, et la méchante de l'affaire ne reste qu'un ectoplasme dont on a du mal à saisir la dangerosité.

 

Globalement, le problème que j'ai eu avec ce roman est un manque d'envie de connaître la vie de ses personnages, de les suivre dans leur histoire. Beaucoup de choses sont laissés dans l'ombre et ce qui pourrait créer du mystère laisse la place à un manque d'intérêt de ma part. Alors, le tout se lit sans déplaisir, mais il manque de folie et de profondeur à cette histoire pour qu'elle accroche véritablement le lecteur.

 

Je remercie néanmoins Bob, qui m'a fait parvenir ce roman, et qui recensera bientôt les billets des autres lecteurs.

 

Fever, de Sean Rowe

Traduit de l'anglais par Philippe Loubat-Delranc

Ed. Buchet-Chastel

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