En ce dimanche du 15 août, il faut marquer le jour férié qui passe inaperçu cette année. Donc un billet un peu spécial, inspiré d'une coutume de la dame de coin-là qui en a souvent de bonnes, des idées. Voici donc une liste de dix auteurs que j'apprécie particulièrement, et que je préfère ne pas classer selon un ordre précis. Allez, c'est parti !
- Annie Ernaux : certaienement l'une des auteurs les plus intéressantes de l'époque, même si cela fait plus de 30 ans qu'elle écrit. Elle a une manière particulière de raconter des événements marquants qui, si elle peut laisser quelques lecteurs indifférents, me touche profondèment. Et que dire de Les années, ce merveilleux roman chronologique qui réussit à faire la passerelle entre mémoire individuelle et collective.
- François Vallejo : l'autre auteur dont j'achète les ouvrages les yeux fermés. Ce qui est surprenant chez François Vallejo, c'est la faculté qu'il a à varier les styles d'écriture et les sujets, tout en restant (presque) toujours passionnant. Découvert avec Groom (mon préféré, car le premier ?), mais talent confirmé avec Ouest ou Vacarme dans la salle de bal
- Régis Jauffret : voilà un auteur avec lequel j'ai une relation étrange. Ces livres sont parfois dérangeants, peu agréables à lire en raison des sujets qu'ils abordent. Néanmoins, il ya dans l'écriture un style, une musique qui fait que j'accroche à ces histoires glauques et morbides. Et qui fait que je reviens régulièrement à Jauffret.
- Marguerite Yourcenar : Ma rencontre avec Marguerite Yourcenar est encore limitée, mais la lecture des Mémoires d'Hadrien justifie à elle seule sa présence dans cette liste. Un roman fabuleux, qui me pousse à découvrir plus avant l'oeuvre de Marguerite, mais je n'ai pas encore pris le temps. Le projet n'est toutefois pas abandonné.
- Emile Zola : Présence obligatoire, car à l'origine de mon défi personnel de lire la série des Rougon-Macquart. Au rythme d'un par an, je tiens. Et si quelques romans sont plus faibles (La faute de l'abbé Mouret, par exemple), c'est toujours un plaisir de se plonger dans l'écriture de Zola.
- Dennis Lehane : le premier étranger de cette liste. Lehane, c'est d'abord une rencontre par le cinéma, avec Mystic River, avant de plonger dans ses romans. Si Shutter Island est une meveille de construction diabolique, j'attends avec impatience la suite de son dernier roman, Un pays à l'aube, qui permettra de dresser une grande fresque de l'histoire de Boston.
- Emmanuel Carrère : Là aussi, c'est par le cinéma que j'ai rencontré Carrère, avec La moustache qu'il a lui-même réalisé. Puis plongée dans les romans. D'abord les plus récents, où l'autobiographie et le documentaire prennent le pas sur la fiction qui avait marquée ses premiers romans.
- Arnaud Cathrine : une découverte récente, qui a débuté là par la musique et sa collaboration avec Florent Marchet. Depuis, les deux romans de Cathrine que j'ai lu m'ont beaucoup plus, et je vais donc découvrir la suite très vite.
- Philip Roth : Je n'ai qu'un petit aperçu de l'oeuvre de Roth, qui se limite aux parutions les plus récentes. Mais rien que cela a fait de Roth un de mes auteurs préférés. Sa description de la ville de Newark, sous tous les angles, ses plongées dans l'histoire de son pays, permettent de découvrir les Etats-Unis sous un autre aspect. Tiens, cela fait longtemps que je n'ai pas lu Roth, et hop, dans la valise !
- Stefan Zweig : un dixième, et ce sera le seul auteur non francophone ou anglophone. Là, c'est un grand classique, que je découvre également petit à petit et qui me réjouit à chaque fois. Son autobiographie, le Monde d'hier, est une petite merveille, et ses nouvelles, comme Le joueur d'échecs ou La confusion des sentiments. A lire absolument.
Bon, il a bien fallu faire un choix, et certains n'ont pas été loin de faire partie de la liste, comme Jean Teulé, Jack London (mais je n'ai lu que Martin Eden, donc il faut que je confirme cette première attirance littéraire), Lyonel Trouillot ou encore Tanguy Viel. Mais rien n'est définitif....