Ariane est une jeune fille curieuse. Joueuse de violoncelle, elle consacre une partie de son temps libre à lire les dossiers constitués par son père, détective privé. Malgré elle (ou presque), elle entend dans le bureau de son père un homme préparer un meurtre contre l’amant présumé de sa femme. Elle décide de sauver cet homme, Franck Flannagan, un riche coureur de jupons, et devient une de ses nombreuses maîtresses. Mais elle souhaite être la seule, et monte un stratagème pour aiguiser sa jalousie.
Film de Billy Wilder, Ariane vaut à la fois pour les multiples rebondissements de l’intrigue, et pour le jeu des deux acteurs principaux, Audrey Hepburn et Gary Cooper. Concernant l’intrigue, Billy Wilder ne cesse de mettre en scène des situations cocasses : toutes les scènes avec l’orchestre tzigane qui joue Fascination, celles avec le chien de la voisine de chambre de Flanagan,… La majorité de l’action se passe dans une chambre du Ritz, et l’hôtel sert de décor aux amours des deux tourtereaux, et à leur confrontation. La scène la plus drôle du film reste tout de même celle où Ariane, pour rendre jaloux son amant, lui laisse une cassette sur laquelle elle énumère tous ceux qui ont partagé au moins une fois son lit. Prenant à son propre piège Flannagan, réputé pour ses histoires diverses et médiatisées, on voit la décomposition de celui-ci, qui se repasse en boucle cet enregistrement, halluciné et mutique.
Concernant les deux acteurs principaux, Audrey Hepburn joue une jeune fille couvée par son père (Maurice Chevalier), qui décide de prendre son indépendance et de vivre seule son histoire d’amour avec Flannagan. Au final, elle se révèle plus maligne que Flannagan, joué par Gary Cooper, qui s’amuse avec ce rôle. C’est le premier film que je vois avec Gary Cooper, et j’en ai profité pour regarder quelques jours après, l’homme de l’ouest, film d’Anthony Mann dans lequel Gary Cooper joue le rôle d’un cow-boy rempli d’un désir de vengeance, froid, loin de sa partition dans Ariane.
J’ai vu Ariane dans le cadre du festival Cinéma au clair de lune organisé à Paris pendant le mois d’août. Le cinéma en plein air s’installe dans les parcs de la ville, un différent à chaque fois, avec des films ayant pour cadre la ville de Paris. Allez, il vous reste deux semaines pour en profiter. Personnellement, je vous conseille les projections au parc Montsouris, les pieds dans l’herbe, avec un bon pique-nique avant le film, et un pull et une couverture pour éviter d’avoir trop froid ! Car même si le film n'est pas un chef d'oeuvre, une soirée en plein air n'est pas déplaisante !