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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 20:07

La famille Wolf habite Jaffa. La mère tient la maison. Le père, Reuven, est propriétaire d’un garage, dans lequel il emploie son fainéant de fils, Meir, et sa fille Mali. Il a également deux employés, des arabes : Touffik, un très bon mécano, et Hassan, son père. Le soir, une fois le repas terminé, Mali rejoint Touffik, et ils vivent clandestinement leur amour. Ils prévoient de fuir, mais un accident funeste va venir contrarier leurs plans. Débute alors un deuil difficile, et une séparation voulue pour l’un, forcée pour l’autre.

 

Ce résumé est assez difficile à rédiger car je ne souhaite pas révéler trop d’éléments de l’intrigue. Volonté de ne pas trop en dire car ce film israélien vaut vraiment le déplacement. Une histoire pleine d’espoir, mais qui est rapidement ternie par les tensions diverses qui apparaissent : au sein de la famille, entre employés du garage. Tension qui sera à l’origine de l’accident qui brisera l’espoir de tous les protagonistes.

 

D’une situation au départ assez banale, l’accident plonge la famille Wolf dans la tristesse, combattue par un déménagement qui ne fera que retarder l’explosion de cette tristesse refoulée. A cela s’ajoute la situation de Mali, qui tente de surmonter seule les épreuves qui l’attendent, mais qui est obligée de les dévoiler à ses parents. En plusieurs parties, ce qui rend  cette révélation tendue.

 

La vie de cette famille brisée permet à la réalisatrice et scénariste, Keren Yedaya, de décrire la société israélienne, société où arabes et juifs se côtoient, mais où les rancoeurs historiques sont palpables. La famille Wolf est juive, la famille de Touffik arabe. Deux cultures que la réalisatrice n’hésite pas à montrer, sans jugement.

  

Quelques scènes sont fortes et restent en mémoire. Notamment celle de la révélation finale, dans laquelle la mère de Mali, intolérante au dernier point, incarnée par Ronit Elkabetz, a des poses de Mater dolorosa, avec un visage d’une paleur impressionnante. Dans cette même scène, le père (Moni Moshonov, déjà vu dans Two Lovers) laisse également éclater sa colère. Les deux jeunes sont également très crédibles, notamment Dana Ivgy (Mali) qui a des scènes très difficiles à jouer, seule avec son mal de ventre.

Une belle surprise donc que ce film israélien, qui confirme la bonne santé du cinéma de ce pays. Un film fort, touchant, qui d’une situation anodine permet d’aborder beaucoup de sujets. Je vous le recommande !

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commentaires

F
La bande annonce m'avait déjà séduit et donné envie de découvrir le film... Ce billet confirme cette envie.
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Y
<br /> Je pense que tu pourrais etre séduit par ce joli film, dur et sensible.<br /> <br /> <br />