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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 09:24

 

Cette année, la littérature mexicaine est à l’honneur au Salon du livre de Paris. Pour marquer ma première visite dans cet antre plein de tentations, j’ai donc lu un roman d’un auteur mexicain.

 

Au Mexique, peu après la fin de la seconde guerre mondiale. La culture américaine, sous toutes ses formes, a débarqué dans le pays, et dans les cours de récréation, les juifs et les arabes ont remplacé les voleurs et les gendarmes. Un jeune garçon mexicain, issu d’une famille nombreuse, se lie d’amitié avec Jim. Jim est américain, il est arrivé avec ses parents car son père occupe un poste politique important. Lors d’un goûter organisé chez Jim, le héros rencontre Mariana, la mère de Jim. Immédiatement, il en tombe amoureux, mais cet amour est considéré comme une folie pour son entourage.

 

Dans ce court roman, Jose Emilio Pacheco a visiblement deux intentions : décrire l’évolution de son pays suite à l’hégémonie américaine et cette histoire d’amour, non pas incestueuse mais disons contre nature entre un enfant et une adulte. Dans ces quelques pages (l’ouvrage fait moins de 100 petites pages), l’auteur parvient à rendre les inégalités qui existent entre américains et mexicains, mais aussi entre mexicains eux-mêmes (ce qui a une résonance particulière ces jours-ci, quand on voit la dépense qu’un pays comme le Mexique fait pour recevoir un chef d’Etat étranger, par exemple le Président de la République française, alors que tout le monde parle de crise. Ah, on me signale que Sarkozy aurait été hébergé aux frais d’un narco-trafiquant. Alors, si c’est de l’argent « privé », il n’y a plus de problèmes ! Mais je m’égare).


Surtout ce roman est la description d’une attirance irrésistible, celle que ce gamin a pour cette femme qui pourrait être sa mère. Mariana occupe ses pensées, l’obsède, au point qu’il sèche les cours pour la retrouver. Ce qui donne lieu à des jolies scènes. Ensuite, on suit le parcours de cet enfant, du prêtre au policier, car chacun essaie de comprendre ce sentiment inexplicable. Notamment ses parents, qui n'acceptent pas que leur fils, doué à l'école, soit coupable de cette infamie.

 

Ce roman est dans le premier roman mexicain que je lis. Une entrée dans la littérature de ce pays par une toute petite porte, qui ne demande qu’à s’agrandir.

 

Batailles dans le désert, de Jose Emilio Pacheco

Traduit de l'espagnol par Jacques Bellefroid

Ed. Le Dilettante

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commentaires

D
<br /> Bonne soirée et merci pour ces articles! Pascal, journaliste.<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> Mais de rien, Pascal ! Et merci pour ta visite.<br /> <br /> <br />
F
Ouh la la, effectivement Julie avait raison, c'est bien engagé tout ça  ! Mais qu'est ce que c'est que ça ??? Il mélange tout, ce blog, je m'insurge !!! Bouuuuuh !!!Mais ça va donner quoi pour la critique de "Welcome " ?!? J'ai peur... ;-))))))))  (j'espère que le smiley est assez imposant, là !)
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Y
<br /> Comment cela, il mélange tout ? Comme si les oeuvres étaient déconnectées du monde dans lesquelles elles ont été crées. Bon, j'admets que je ne suis pas certain que PAcheco ait pensé à Sarkozy<br /> pour ce roman, mais le parallèle est tentant...<br /> Pour Welcome, ce sera la surprise !!! <br /> <br /> <br />