Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 08:45

Osbourne Cox est viré de l'agence de renseignements pour cause de problèmes avec la boisson. Sa femme le méprise et se console avec Harry Pfarrer. Pour se venger de cette éviction, Cox décide de rédiger ses Mémoires, avec pour but d’égratigner le commandement et de révéler des secrets de l’institution qui l’a congédié. Mais une version de ces Mémoires est retrouvée dans une salle de sports. Linda et Chad, employés de la salle, sentent le bon coup et décident de faire chanter Cox, pour financer l’opération de chirurgie esthétique de Linda.


Les Frères Coen reviennent avec une nouvelle bande de joyeux abrutis. L’histoire de Burn after reading est assez anecdotique. L’affaire d’espionnage n’est qu’un prétexte pour décrire les relations hypocrites de tous ces personnages, qui se trompent ou veulent ressembler à ce qu’ils ne sont pas. Les rares un peu sensés finissent d’ailleurs plutôt mal en point. Les histoires de fesses prennent le pas sur l'élucidation de différentes affaires, mais c’est surtout l’occasion de jolis numéros d’acteurs.  Car, il faut bien l’avouer, c’est surtout pour les acteurs que vaut ce film.


Coté féminin, deux actrices qu’on voit assez peu sur les écrans, mais qui en imposent. Ce sont elles qui mènent le manège de cette bande de loufoques. Tilda Swinton, en épouse rigide et très organisée, est assez effrayante de froideur, et mène la danse auprès de Osbourne Cox, son mari, et de Harry Pfarrer, son amant. Frances McDormand campe une femme complexée, qui voudrait se faire refaire du haut en bas. Elle est déterminée, sait où elle veut aller, et ira jusqu’à pousser la porte de l’ambassade russe pour arriver à ses fins.


Et il y a le trio de losers. Un magnifique trio d’hommes manipulés, menés en bateau d’un bout à l’autre du film. Il y a Osbourne Cox, joué par John Malkovich survolté, qui parsème toutes ses phrases d’un fuck retentissant. Je crois d’ailleurs que je n’ai jamais autant entendu ce mot dans un film. Harry Pfarrer n’est pas mieux. Sa première apparition, remplie de tics lors d’un cocktail, donne le ton. George Clooney s’y colle, et remet complètement en jeu son image Nespresso. Et le meilleur pour le fin, le loser inconscient de son état, adolescent et immature : Brad Pitt, dans un rôle comique où il excelle. Mes scènes préférées sont bien sûr les confrontations de Pitt avec Cox. Son rire est idiot au possible, et toute son attitude respire la bêtise.


Il faut tout de même rendre aux Coen ce qui leur revient : un film au rythme qui ne faiblit pas, qui amène d’une situation burlesque à une confrontation loufoque. Et le dénouement vécu par exposé interposé m’a paru une bonne idée, le spectateur s’identifiant à ce responsable sidéré par ce qu’on lui raconte.


Il est évident que ce n’est pas le meilleur film des Coen (côté comique, Arizona Junior est une belle réussite), ni le plus recherché, mais j’y ai passé un bon moment, très distrayant. Et j’ai surtout découvert le caractère comique de Brad Pitt, et rien que pour cela, je les remercie (Joel ou Ethan, si vous passez par ici…)

 

Les avis divers d’Amanda, Pascale et son fucking billet, Kilucru, Finette

Partager cet article
Repost0

commentaires

A
entièrement d'accord vec ce que tu dis pour Bred Pitt : il est étonnant, dan ce film, je ne pensais pas qu'il saurait être aussi décalé et drôle..
Répondre
Y
<br /> Au moins nous sommes d'accord sur Brad... Je ne sais pas si c'est la paternité qui lui fait du bien, mais il revient en force avec de vrais beaux films et de grands rôles (l'assassinat de Jesse<br /> James l'an dernier, notamment). et c'est tant mieux !<br /> <br /> <br />