Première participation au Club des théières, lieu de rendez-vous de lecteurs (et surtout lectrices) parisiens. Pour cette première, je n'ai pas pu assisté au rendez-vous gourmand chez Fashion, mais j'ai fait mes devoirs : lire un roman qui a un rapport avec les figures géométriques. Rien dans ma bibliothèque, j'ai donc déniché ce
roman à la bibliothèque municipale.
Le narrateur, journaliste dans une grande station de radio parisienne, habite la banlieue nord de Paris. Banlieue proche, mais lorsque sa maison sert de cible à un cambriolage, il décide de
partir. Ayant les moyens de s'installer dans un quartier plus huppé, il prend une chambre de bonne dans le Triangle d'or, quartier parisien situé entre les Champs Elysées, l'avenue Georges V et
l'avenue Montaigne. Que du beau linge ! Mais ce changement d'environnement ne se fait pas sans difficulté...
Alors que le sujet m'attirait plutôt (un changement de voisinage, le passage d'un quartier populaire à un quartier d'aristo), je suis resté sur ma faim, et suis déçu par ce roman. On
sent bien qu'il n'arrive pas à se faire à ce quartier de flambeurs, où tout passe par l'apparence. Mais cela traîne, il n'y a pas de rencontres vraiment capitales. On rencontre bien quelques
étrangers qui amassent autant qu'ils peuvent avant de repartir, mais tout cela est très désincarné. Il y a bien un peu d'humour, mais il reste trop superficiel.
Ce roman a une part autobiographique (l'est-il complètement ?) puisque l'auteur est journaliste à Europe 1. Mais j'ai vraiment eu du mal à entrer dans cette histoire, à imaginer ce changement
social brutal. On sent vite qu'il ne s'y fera pas, et on ne va beaucoup au delà. On croise quelques vedettes du show-biz, mais l'ensemble manque de substance.
Un raté pour cette aventure autour des figures géométriques, mais je pense que mes futures rencontres avec les théières seront plus fructueuses...
Ma chambre au Triangle d'or, de Pierre-Louis Basse
Ed. Stock