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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 07:03
quint.gifLe héros du roman est un personnage connu : c'est le petit garçon qui apprend l'histoire de son père, prisonnier devenu clown, dans Effroyables jardins

Quelques années plus tard, il mène donc des études d'Allemand, et en cette année 1972 se déroulent les JO de Munich. Il profite donc de cette occasion pour s'installer quelques temps dans une famille allemande afin de mener des recherches sur les comportements des fédérations sportives lors de l'avènement des nazis. 

Mais, comme l'étude de l'allemand est liée à son passé, son voyage dans ce pays autrefois dominateur ne le laissera pas insensible, et c'est toute son histoire et celle de son père qui ressurgira.

Michel Quint, dont j'apprécie beaucoup le style, livre dans ce court roman une très belle histoire d'amour. Une histoire d'amour envers un peuple que le narrateur veut connaître, une histoire d'amour avec Inge, une allemande rencontrée là-bas. Ce roman est aussi l'occasion de peindre l'Allemagne des années 70, entre la référence aux JO et à l'attentat contre les athlètes israéliens aux attentats d'une autre nature commis par la RAF, autrement dit la bande à Baader. Tout cela sur fond de réflexion sur la notion de culpabilité, notion qui a longtemps hanté les allemands.

Comme dans L'espoir d'aimer en chemin, le passé occupe une place prépondérante dans le récit, comme si la vie actuelle du narrateur était totalement liée à ce qu'il a vécu, et surtout à ce que son père a vécu. 

Et ce retour en Allemagne, qui a certainement pour but de renouer avec ce passé, va plonger le narrateur plus loin qu'il ne le pensait dans son histoire. Malgré cela, l'histoire est pleine d'amour, d'amitié, de moment de tendresse, entrecoupée par instant par des épisodes plus durs. Et je trouve que c'est ce mélange réussi qui fait la force de l'écriture de Michel Quint : une répartition presque logique entre difficulté et bonheur. Et j'ai trouvé cette deuxième partie d'Effroyabes jardins plus intéressante que la première, car impliquant beaucoup plus de sentiments contradictoires chez le narrateur.

Un roman court, qui se lit vite et qui mérite le détour.
Aimer à peine, de Michel Quint
Ed. Joëlle Losfeld
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