27 février 2008
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Le premier court-métrage se développe tout au long du film. Et il est assez angoissant. Un vieil homme tient en laisse quatre dogues horribles, aux crocs acérés, et malheur à ceux qui croiseront leur chemin. Celui-ci est esthétiquement très beau, avec un dessin crayonné très agréable, mais totalement en contradiction avec l'histoire racontée.
Un deuxième court-métrage suit la progression du film. Il présente des réflexions sur la crainte dans son ensemble, très bien servies par la voix de Nicole Garcia.
Les quatre autres courts tiennent en un seul morceau. On passe d'un jeune étudiant entomologiste dont la petite amie se transforme à une jeune fille rejetée par ses nouveaux camarades de classe qui lui font peur avec la légende d'un samouraï. Il y a également l'histoire de ce jeune garçon qui se remémore une partie de son enfance, avec une histoire portée par la voix rocailleuse d'Arthur H. Enfin, le coup du spectacle est le dernier court, dont je ne dirai rien.
Dans ce film, on est ainsi plongé dans les craintes que chacun peut éprouver à un moment : du noir, d'un monstre, de la vie dans son ensemble. Le dessin en noir et blanc plonge toute le salle de cinéma dans une ambiance qui nous sort de l'ordinaire. Et de voir les peurs s'incarner sur l'écran produit un effet de crainte.
Tous les dessins sont très différents : entre le dessin très crayonné du premier à celui très léger quasiment numérisé (s'il ne l'est pas ?) de ceux de l'écolière, en passant par de simples formes géométriques, il y en a pour tous les genres.
C'est donc un film d'animation que je conseille fortement, mais surtout aux adultes. Pour les enfants, certaines scènes peuvent être un peu angoissantes. En même temps, vu les dessins animés diffusés le matin, plus grand chose ne doit les effrayer.
Comme nous sommes également dans une période de commercialisation intense du cinéma, ce film (sorti il y a 2 semaines à peine) est déjà très peu diffusé à Paris (je ne sais pas ce qu'il en ait de la province, j'espère qu'il y aura une belle carrière). Ainsi, pour sa deuxième semaine d'exploitation, il n'était présenté que dans trois cinémas parisiens. Donc pour ceux qui en ont l'occasion, sautez dessus...