Voilà le premier billet sur une pièce de théâtre, et cela débute par un grand classique.
Figaro, serviteur du comte Almaviva, doit épouser Suzanne, servante de la comtesse. Mais le Comte, séducteur, ne boude jamais un petit moment en tête à tête avec Suzanne, mais est extrêmement
jaloux lorsque Chérubin, le page, tourne autour de sa femme. Afin de montrer au Comte que sa jalousie est trop vive, et que Suzanne est bien sa future femme, Figaro essaie de le piéger. Mais
son plan sera provisoirement contrarié, notamment par le retour de ses parents, lui qui se croyait orphelin...
J'ai assisté à cette représentation à la Comédie Française, avec une mise en scène de Christophe Rauck. La mise en scène est vive, dynamique, enjouée, Chérubin (sautillant Benjamin Jungers) et
Figaro (Laurent Stocker, extraordinaire d'espièglerie) s'en donnent à coeur joie pour faire tourner chèvre le Comte. Les rôles féminins sont également parfaitement tenus par Anne Kessler
(Suzanne) ou Elsa Lepoivre (La Comtesse). J'ai néanmoins eu un faible pour le Comte, interprété par Michel Vuillermoz, qui est tout en colère, en exaspération, ou en câlinerie intéressée et qui a
notamment travaillé sa voix pour ce rôle. Les décors sont également bienvenus, avec notamment cette porte qui descend et remonte lorsque quelqu'un veut entrer.
J'avais gardé un souvenir confus de la pièce de Beaumarchais : beaucoup d'intrigues, de coups fourrés. L'adaptation n'évite pas ces difficultés (j'ai parfois été un peu perdu dans
l'histoire), mais par le rythme donné à la pièce, on oublie les subtilités manquées pour se concentrer sur ce qui se passe sur scène. Et c'est également un bon prétexte pour
se (re)plonger dans la lecture de la pièce.
Donc, pour les franciliens, ou les provinciaux de passage, une belle pièce à ne pas rater.