Argan, mari sous la coupe de sa seconde femme Béline, souhaite marier sa fille Angélique. Il veut qu'elle épouse un médecin, car s'estimant
très malade, il bénéficie plusieurs fois par jour des lavements et saignées de Mr Purgon, son médecin, et voudrait par ce mariage en avoir un dans sa famille. Angélique souhaite quant à elle
épouser Cléante, qui n'est pas médecin, et Argan menace donc de la mettre au convent. Mais l'intervention du frère d'Argan, et surtout de Toinette, la servante, vont mettre à mal les plans de
Béline et d'Argan....
J'ai (re)lu avec plaisir cette pièce de Molière, qui fut sa dernière, celle lors de laquelle il eut un malaise mortel sur scène. Cette pièce est en fait assez étrangement construite vu les canons
d'aujourd'hui : les trois actes sont entrecoupés de ballet qui viennent s'intégrer au récit, et une chanson de Cléante vient même couper le deuxième acte. Les passages chantés, où figurent
bergers, bergères et autres figures pastorales, paraissent désuets sur le papier. Et la dernière partie chantée, en faux latin, est extrèmement compliquée à lire (mais c'est du théâtre, et c'est
sûrement plus agréable à entendre).
Néanmoins, les parties purement théâtrales laissent beaucoup de place à des mises en scène originales : les scènes avec les médecins complètement en décalage, les ruses de Toinette pour trahir sa
maîtresse, etc.
Pour les parisiens et proches, la pièce est actuellement jouée au théâtre de l'Odéon ( pour une semaine), et à la Comédie Française (jusqu'à Noël). C'est une pièce que, je pense, il faut
voir. J'essaierai d'y aller et de faire part à ce moment-là de mes impressions.
Le malade imaginaire, de Molière
Ed. Larousse - Petits classiques